La ménopause après le cancer du sein
La ménopause après le cancer du sein est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense. Des bouffées de chaleur à la perte de libido, explorons sans tabou les symptômes qui l’accompagnent.
Témoignage de Sarah Baril
Diagnostic de cancer du sein triple négatif de stade 3 en 2019
C’est aujourd’hui que ça se passe. Dans 24 heures, j’entame la plus grosse bataille de ma vie et avec la chimio qu’on va me donner, mes cheveux vont tomber. Pour ceux qui ne me connaissent pas personnellement, j’ai toute une touffe sur la tête! J’ai les cheveux longs, mais surtout épais comme douze. Pas question de voir tout ça tomber, je vais me raser la tête aujourd’hui.
J’anticipe quand même ce moment. Ça rend le tout réel. C’est le combat qui commence. Mais des cheveux, ça repousse et je vais enfin savoir ce que ça fait de ne pas se casser la tête avec les étapes shampooing, conditionneur, brosse et séchoir. Avec ce qui m’attend, sauver un peu de temps dans la douche n’est pas une si mauvaise idée. J’ai invité quelques proches, ma fille va jouer à la coiffeuse et mon chum va passer la tondeuse à la fin. D’ailleurs, ma bonne amie va prendre des photos que je vais vous partager sur ma page Facebook, pour ceux qui veulent suivre mon périple en direct. Je voulais rendre cet événement joyeux pour moi, mais surtout pour mes enfants. Si tout le monde s’amuse et qu’il y a des rires alors que mes cheveux prennent leur envol, mes petits trésors n’auront pas de choc.
Hier, on m’a expliqué ce qui m’attendait en détails pour les prochains mois. Les effets secondaires de la chimio et les risques associés au poison qu’on va m’injecter… Moi, la fille qui ne prend aucun médicament, j’ai perdu mes repères. Je m’étais même déjà dit, quand j’étais jeune et naïve, que si j’avais un cancer un jour, je ne voudrais pas de chimio. J’allais me soigner de façon naturelle! Je trouve ça plutôt cocasse aujourd’hui, parce que j’aurais donné mes veines à l’oncologue à la seconde où elle a dit le mot « cancer ».
C’est quelque chose qui me revient souvent en tête, le fait que j’ai toujours pris soin de ma santé. Ma mère me nourrissait avec des aliments biologiques, une tonne de légumes et aucun aliment transformé. Des pogos, du McDonald’s ou des pop tarts, tu ne retrouvais pas ça chez moi. On a toujours eu une alimentation très saine, puis je suis finalement devenue une végétalienne grano, obsédée par sa santé. Je fais de la méditation, un peu de yoga, je ne fume pas, je ne bois pas, j’ai un poids santé, je fais attention à mon alimentation… Alors pourquoi est-ce que j’ai le cancer!?
J’étais en colère les premiers jours suivant l’annonce de la nouvelle. J’ai mangé de la poutine 3 fois de suite en me disant « de toute façon, ça changera rien! J’en suis la preuve! ». Bon, j’ai vite compris que mon corps ne voulait pas se nourrir juste de poutine et je suis retournée à une alimentation plus normale depuis. Mais cette situation a vraiment ébranlée mes croyances alimentaires entre autre et m’a fait comprendre que mon obsession pour un mode de vie « parfait » n’était peut-être pas si bénéfique. C’est bien de manger sainement, mais quand ça devient une source de stress, c’est peut-être le temps de retrouver un équilibre.
Je me pensais protégée du cancer à cause de mon alimentation mais personne n’est réellement protégé.
La ménopause après le cancer du sein est beaucoup plus fréquente qu’on ne le pense. Des bouffées de chaleur à la perte de libido, explorons sans tabou les symptômes qui l’accompagnent.
J’ai reçu mon diagnostic de cancer du sein inflammatoire en février 2017, à l’âge de 45 ans. Je sais que certaines personnes sont plus jeunes que moi lorsqu’elles reçoivent un tel diagnostic, mais le monde s’est effondré pour moi, et la vie ne sera plus jamais la même.
Je venais tout juste d’avoir 30 ans, un mari extraordinaire et 2 garçons incroyables de 3 et 5 ans. On m’arrachait mes rêves, mon avenir…